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24/01/2016

Prochain Caféministe au Cause Toujours ouvert à toutes et à tous

pic3a8ce-jointe-1.jpgMercredi 3 février 18h/20h

Présentation-débat du livre "La domination adulte - l'oppression des mineurs"

En présence de l'auteur Yves Bonnardel

Analyse des statuts de mineur et majeur, l'évolution de la famille depuis l'époque romaine, les dominations qui fondent notre monde...Un plaidoyer pour l'égalité...

Au café associatif et culturel, le Cause Toujours, 8 rue Gaston Rey, accueil convivial et détendu...

Extraits de l'avant-propos de Christine Delphy

« ...Eh bien on parle en effet d’une domination, et même d’une appropriation de la partie jeune de la population, par la population adulte...Revenons en arrière. La familia romaine, ce n’était pas notre famille contemporaine, mais celle-ci est l’héritière de celle-là....Que reste-t-il dans la famille actuelle de cette familia ? Il reste que les femmes ont mis des siècles – et des luttes – à récupérer leur force de travail pour elles-mêmes, à pouvoir la vendre et être rémunérées. Et jusqu’en 1907 elles ne pouvaient pas garder pour elles cette rémunération (en France). Jusqu’en 1965, un mari pouvait s’opposer à ce que sa femme travaille « au dehors »... Et les enfants ? Jusqu’au XXe siècle, les enfants, comme les femmes, comme les frères cadets et les sœurs célibataires vivant dans la famille, étaient une force de travail gratuite pour le chef de famille...»

INVITATION

 

10/06/2006

Une société capitaliste et patriarcale

L'oppression des femmes a précédé le capitalisme, elle est attestée, sous des formes très violentes, dans des sociétés sans classe et sans Etat. Les sociétés de classe, depuis l'Antiquité, se sont réappropriées cette oppression pour assurer leur pérennité. Néanmoins, le développement du capitalisme a eu et a encore des effets contradictoires sur cette oppression.
A partir du XVIIIe et tout au long du XIXe siècle, la séparation des rôles fémininset masculins a été théorisée par la bourgeoisie européenne. Les hommes furent considérés comme les pourvoyeurs principaux de la famille, les femmes comme les ménagères et les éducatrices « naturelles » des enfants. Mais ce modèle, fondé sur l'enfermement des femmes bourgeoises dans la famille, s'est généralisé à toute la société quand bien même la majorité des femmes des milieux populaires (en ville ou à la campagne) continuait de travailler pour vivre. Cette assignation prioritaire des femmes au travail domestique a légitimé les salaires "d'appoint" et l'exclusion des femmes de la vie politique. Mais les évolutions du système capitaliste ont modifié le rapport de domination existant : après avoir grossi les rangs des ouvriers, en tant que main d'œuvre moins organisée et moins chère, les femmes ont pénétré progressivement les nouveaux secteurs de la vie économique comme le tertiaire, acquérant avec le statut de salariées, une nouvelle autonomie par rapport à leur conjoint.
Pour autant, il leur a fallu attendre, en France, 1944 pour obtenir le droit de vote et 1965, pour avoir le droit de travailler sans l'autorisation de leur époux !

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